100% d’autos électriques dès 2035: une promesse en l’air


Volvo vient d’annoncer l’abandon de son objectif de fabriquer uniquement des véhicules électriques à compter de 2030. Le fabricant suédois explique que la demande des véhicules électriques a ralenti. Il ajoute que les modèles hybrides rechargeables devront continuer à faire partie de la gamme de produits offerts à la clientèle.

La compagnie Volvo s’est rendu compte que son plan d’affaires rencontrait des contraintes technologiques et des problèmes de coûts qui risquaient de créer un déphasage avec les besoins des acheteurs.

Attention! Volvo n’abandonne pas les véhicules électriques. La compagnie va continuer à développer de nouveaux modèles et à bonifier les versions des véhicules existants. Cependant, le constructeur se sort du carcan dans lequel il s’était enfermé.

Volvo n’est pas un cas isolé. L’ensemble de l’industrie automobile constate le ralentissement dans la vente des véhicules électriques et des ajustements de stratégies en découleront. Visiblement, les constructeurs automobiles vont repenser leur stratégie en s’assurant de garder une place pour les véhicules à essence et les hybrides.

Carcan

Voilà qui soulève une sérieuse question sur le plan du gouvernement du Québec d’interdire la vente de tout véhicule avec un moteur à essence dès 2035. En passant, selon ce plan, même les véhicules hybrides passeraient à la trappe puisqu’ils disposent bel et bien d’un moteur à combustion.

Le gouvernement s’enferme dans un carcan. En fait, il nous enferme dans un carcan. Pourquoi? Pour répondre aux critiques des groupes environnementaux et des partis d’opposition qui l’accusent de ne pas en faire assez pour les changements climatiques.

Or si les fabricants ralentissent la conversion vers les véhicules électriques, la capacité des consommateurs québécois d’acquérir uniquement des véhicules électriques va s’en trouver affectée. Et que dire du prix! Si les prix des voitures électriques ne baissent pas, nous aurons un problème, c’est évident.

De la politique

Il est certain que François Legault, un politicien pragmatique, croit plus ou moins au réalisme de son objectif. Mais il se dit sans doute que cela lui fait une bonne réponse à fournir lorsque Gabriel Nadeau-Dubois monte sur ses grands chevaux verts à l’Assemblée nationale.

Le premier ministre se conforte sans doute dans l’idée que c’est un carcan en carton dans lequel il a emprisonné le gouvernement. D’abord, lui ne sera vraisemblablement plus en politique dans dix ans. Et, quel que soit le parti qui sera au pouvoir en 2033 ou 2034, il aura toujours l’option de repousser la date. Les gouvernements sont experts pour expliquer que la bonne volonté était au rendez-vous, mais que des contraintes hors de leur contrôle les auront empêchés d’atteindre la cible.

Pendant ce temps, Éric Duhaime marque des points avec une pétition demandant d’abandonner cette obligation. Même si son slogan est quétaine, les questions qu’il soulève sont pertinentes.

La présence de véhicules électriques sur nos routes dépend de trois choses: les avancées scientifiques en matière de batteries, le développement technologique et les stratégies des constructeurs automobiles. Le gouvernement ne contrôle aucune des trois.





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