«Je me disais, c’est terminé»: Il sauve le père d’un ami grâce à une formation en secourisme


Un jeune homme de 28 ans a sauvé la vie du père de son ami grâce à sa formation continue en secourisme. La victime s’était étouffée avec de la nourriture au point de ne plus pouvoir respirer.

«Je n’étais plus capable de respirer. Je me suis mis à genoux, mes yeux fermaient tranquillement et je regardais par terre. J’allais m’évanouir et je me disais, c’est terminé», raconte Richard Fournier, visiblement encore ébranlé des événements survenus il y a moins de deux semaines, le 24 août dernier.





Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN

L’homme de 52 ans participait à une partie de golf père-fils entre amis au Golf Matha, situé dans la région de Lanaudière. C’est à l’heure du dîner que le tout a basculé, alors qu’il s’est étouffé avec une bouchée de poutine.

«On ne s’attend pas à ça, c’est banal. Ça arrive souvent dans une vie qu’on s’étouffe. Je me disais que ça allait passer, mais ça ne passait pas. J’étais en perte de connaissance, alors je n’ai pas eu conscience de tout», lance M. Fournier.

C’est l’ami de son fils qui est intervenu auprès de lui. Il a suivi le cours de secourisme au travail à plusieurs reprises au cours des dernières années.

«On ne savait pas trop comment réagir sur le coup, parce que ça ne fait pas de son une personne qui s’étouffe. Il n’y a pas de signes avant-coureurs. Quand c’est la première fois, on fige un peu», raconte Frédérik Lafond, qui explique avoir agi le plus rapidement possible dans les circonstances.

Grâce à la méthode de Heimlich

Le jeune homme de 28 ans a procédé à la méthode de Heimlich, aussi connue comme le mouvement en forme de J, qui permet la libération des voies aériennes avec des compressions abdominales.





Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN

«On l’a sauvé. D’après moi, il lui restait quelques secondes, il était bleu. J’avais hâte que ça sorte», se rappelle-t-il, précisant qu’il aurait fait la manœuvre à cinq ou six reprises avant que le morceau de nourriture se décoince.

«On ne s’attend pas à ça. Même mon gars à côté, ses jambes ont fléchi, personne ne pouvait rien faire d’autre», soutient M. Fournier.

Le quinquagénaire affirme avoir encore des douleurs au niveau de ses côtes et à la gorge.

«Je mastique beaucoup, j’ai des craintes quand je mange. J’ai tout le temps peur d’avaler et de revivre ça», dit ce dernier, qui mentionne être encore fébrile depuis l’incident.

L’importance des formations

La Croix-Rouge canadienne forme d’ailleurs environ 80 000 personnes par année, toutes formations de secourisme confondues.

«Ça permet de développer des automatismes pour sauver des vies», mentionne Michèle Mercier, directrice de la prévention et de la sécurité pour la Croix-Rouge.





PHOTO COURTOISIE

Elle ajoute que les interventions sont la plupart du temps exécutées sur une personne que l’on connaît, comme ç’a été le cas pour ces deux hommes.

«Moi, ça vient de me sauver la vie. Ce sont des formations que j’ai eues plus jeune. J’ai déjà eu à m’en servir, j’avais sauvé une vie. Là, ç’a été à mon tour. C’est de la gratitude depuis», dit M. Fournier.

Il a d’ailleurs partagé l’événement sur sa page Facebook, dans le but de rappeler l’importance des formations.

«C’est super important ces formations-là. Je recommande fortement aux gens de les faire, ça peut arriver n’importe quand. Et honnêtement, ce n’est pas un cours plate à suivre! Je sais que Richard aurait fait la même chose pour moi», soutient Frédérik.





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